samedi 11 décembre 2010

Le cout d'un vélo gratuit


J’ai laissé mes patins à Montréal car nous allions directement vers l’automne norvégien qui a la réputation d’être très pluvieux.

Rendu dans la ville la plus cher au monde à 5 $ chaque trajet d’autobus ( Stavanger est plus cher qu’Oslo ),  je me suis vite mis à la recherche d’un moyen de locomotion. J’ai commencer par chercher dans le garage de mes beaux-parents. À leur grande surprise, j’y ai déniché l’objet de ma convoitise. J’étais très heureux d’avoir d’accès à un vélo et j’ai demandé d’en hériter sur le champ. Après un petit essai, j’ai constaté que le pneu arrière était à remplacer.

Remplacement du pneu arrière et de la chambre à air :  80 $
Nouveau casque de vélo : 80$
Nouveau cadenas : 40$

Après le 21 septembre, les jours sont devenu ridiculement court.
Lumière pour vélo : 100$
Après 2 mois d’utilisation le très vieux caoutchouc du pneu avant s’est littéralement mis à tomber en morceaux. Idem pour le garde boue, l’automne norvégien étant à la hauteur de sa réputation…
Pneu, chambre à air et garde boue : 100$

Donc 400$ dollar jusqu’à maintenant!

Mais la liberté que m’offre le vélo et l’opportunité de faire du sport, ca n’a pas de prix.

ps Désolé, Joe, il fait -8 avec de la neige depuis un mois, les photos du vélo vont attendre un peu.

jeudi 28 octobre 2010

Bergen sous la neige

Cette fin de semaine, ma douce voulait absolument aller au BIFF. Le QUOI? Ben voyons! Le BIFF! C’est évident, tout le monde connaît le Bergeninternasjionalfilmfestivalen! Ah!

Du temps où elle était étudiante au bac à Bergen, le festival du film était le gros événement de l’année, un peu comme le FIJM peut l’être à Mtl. Durant la semaine du festival, elle avait l’habitude de sécher ses cours pour voir les films, se gavaient de films de toutes origines et discutaient avec les acteurs et les réalisateurs après les représentations. Le voyage à Bergen offrait, en plus du Biff, l’oportunité de rendre visite à ses amies d’Université qui sont resté à Bergen…vraiment, l’occasion était trop belle de replonger dans son passé estudiantin. Bref, je n’avais pas le choix d’aller me frotter au Biff dans la ville où il pleut 300 jours par année.

Je m’attendais donc à partir vers la pluie mais un vague de froid s’abattit sur la région. Cette intervention divine transforma la pluie en neige et les maisons détrempées en cartes de Noël. Le trajet de 5 heures sur les 208 km de routes qui séparent les 2 villes fut magnifique. Qui plus est, à l’exception de la neige qui nous accueilli à Bergen vendredi soir, nous avons eu droit à deux journées de beau soleil. Un baume précieux dans ces contrées à ce temps-ci de l’année. Les sommets enneigés des montagnes environnant Bergen donnait l’impression d’être au milieu des alpes. Très jolie et pittoresque. Comme un cadeau de Noël juste avant l’Halloween.

Pour resserrer les liens familiaux, ma douce décida que nous resterions chez son frère. Étant donné que les discussions n’eurent lieu qu’en Norvégien, je ne me suis pas senti visé par le resserrement du tricot familiale. L’appartement fraternel était plutôt éloigné du centre-ville. Mais, grâce à la magie d’un tramway flambant neuve, il nous fut très facile d’aller sortir avec les amies.

Petite indiscrétion à lire sur les tramway plus loin

Ce fut très agréable de sortir à Bergen même si tous les bars étaient pleins à cause du fameux Biff. Nous avons tout de même trouvé un pub qui servait les bières à un prix plus raisonnable qu’à Stavanger (10$ plutôt que 15$ pour la pinte). Même le lendemain, il était difficile de trouver des places dans les restaurants. Décidément, le Biff a un effet bœuf! Alors que ma douce m’assurait que nous passerions la fin de semaine dans les salles de cinéma, nous n’avons vu que 2 films. D’une part, certains films étaient pleins, d’autre part certaines plages horaires n’offraient rien d’intéressant, et finalement d’autres plages horaires étaient réservées à la consommation d’alcool. Désolé Xavier Dolan, les discussions entre amis ont été préféré à ton film.

Le froid qui sévissait cette fin de semaine à Bergen m’a permis de constater que les Norvégiens habitant la cote ouest de la Norvège ne connaissent pas l’hiver! Ce n’est pas tant le fait que tous se plaignaient du froid ou que leurs habillements n’étaient pas hivernaux. C’est plutôt dans leur incompréhension de la manière de garder la chaleur à l’intérieur. Les doubles portes sont inexistantes dans les commerces, personne ne montre d’empressement à fermer les portes. L’exemple le plus frappant fut dans le pub irlandais. On y buvait depuis quelques temps lors qu’on commence à avoir froid… très froid. On remet nos manteaux puis on essaye de voir si la porte est ouverte. Comme de raison, elle est grande ouverte même si personne ne rentre ou ne sort. Je me dirige donc pour fermer la porte mais … Oh surprise! Elle est barrée pour qu’elle ne puisse se refermer! Lorsque je demande au barman si on peut fermer la porte pour avoir moins froid, je constate qu’il a chaud puisqu’il s’est collé un calorifère dans le dos! Malheureusement, l’exemple n’est pas unique, quand se n’était pas la porte, s’était la fenêtre.

L’arrivé précoce de la neige à forcer plusieurs à changer précipitamment les pneus sur leur auto. En fait, je devrais dire les roues. Les couts de main d’œuvre étant si élevé en Norvège, personne ne prend la peine d’aller chez le concessionnaire. Tous changent les roues de leurs autos eux mêmes!

Tramway et Tramway
Ou petite indiscrétion à l’attention de Projet Montréal.

J’ai longtemps été très critique des tramways, au point de m’opposer à leur implantation telle que proposée à Montréal. Voici la liste de tares congénitales que je leur reprochais. Ils sont bruyants (bien que de moins en moins). Ils encombrent le ciel d’Hérouves (en a déjà assez à Outremont! Plus et on serait rebaptisé Hérouveville!). Mais surtout, je trouve qu’ils encombrent les rues qui à Montréal sont déjà bien assez encombré surtout en Hiver. Mon expérience des tramways d’Oslo avait en parti confirmer mes craintes. Installé sur les boulevards, ils les rendent franchement hostiles aux piétons (ce qui est contraire à l’intention) et délicats pour les automobiles. Les accrochages, stationnements en doubles et autres obstacles temporaires sur leurs rails perturbent le fonctionnement des tramways de manières non pas fréquentes mais plus souvent que souhaitable. Et pour finir, les chutes de neiges même sur un système conçu à cet effet, entrainent des opérations de déneigement qui  paralyse le réseau de tramway.

Ma visite à Bergen m’a un peu réconcilié avec le concept du tramway. Si on ne peut utiliser le concept de tramway telle qu’il était utilisé jusque dans les années ’50, on peut certainement l’adapter aux nouvelles réalités comme ils ont fait à Bergen. Le tramway à Bergen ne cohabite pas avec les autos. Il emprunte soit des chemins qui étaient des terrains vagues, soit il circule à coté de la route, soit il a carrément délogé les voitures de la rue.

Donc, avec cette logique, le projet de mettre des tramways sur l’avenue du parc serait remplacé par un tramway sur une rue comme Hutchison ou l’Esplanade qui seraient alors fermé à la circulation automobile. J’espère que nos dirigeants s’inspireront des meilleurs exemples lorsque les tramway seront installé au Québec.

Indiscrétion terminée!


mardi 28 septembre 2010

Beaux bateaux et pick-up des mers

Je m’étais de je devrais toujours apporter ma petit caméra avec moi pour pouvoir prendre toutes les belles bébelles que je pourrais rencontrer. Bien sur, c’était  une bonne idée, mais la pratique fait qu’on oublie vite.


La réalité me rattrape lors de mon 2e cours de norvégien. Me rendant au centre-ville, j’aperçois « Le Grand-Bleu ». Un énorme yacht privé que seule les riches magna du pétrole peuvent se permettre. De plus, de retour chez moi j’apprends que les photos de ce bateau sont très rares car l’ex et le nouveau propriétaire sont très très discret…(comment peut-on être discret avec un bateau comme celui-ci?).

Grommelant, je me jure de ne plus jamais sortir sans ma caméra! Je n’ai aucune raison de ne pas l’amener car elle est petite et légère et se transporte bien.

Fidèle à moi-même, je l’oubli encore quand je sort faire l’épicerie. Le hasard, fidèle à lui-même, place sur ma route un joli petit hérisson peu farouche et un magnifique cormoran faisant des acrobaties ridiculement près de moi.

Inutile de vous dire que la première chose que je fit en arrivant fut de placer ma caméra dans une des poches de mon manteau.

J’ai revu plusieurs bateaux intéressant dans le port de Stavanger depuis. La majorité sont ce que je considère être les pick-up de la Mer du nord.  J’en vois tellement que j’arrête de les photographier. Ils sont aussi fréquents que les annonces de pickup durant les parti du canadien de Montréal. L’autre type prédominant de bateau ce sont les bateaux de croisière. Je soupçonne qu’ils migreront vers le sud maintenant. Pour finir, il m’est arrivé de voir 2 grands voiliers.




Équinoxe

L’équinoxe vient de passé il y a une semaine exactement. C’est une date très importante…surtout pour un étranger vivant en Norvège. Avant le 21 septembre, les journées sont plus longues ici qu’à Montréal. Maintenant, cela s’inverse. Les jours deviennent très rapidement plus petit ici. On perd 5 minutes de clarté par jours, ou plus d’une demi heure par semaine.

Je vous rejaserai de l’impact psychologique quand les jours seront vraiment très court. Mais ici, tous s’active à finir ce qu’ils ont prévu pour l’extérieur pour pouvoir le faire à la clareté.




lundi 27 septembre 2010

La petite maison sur le fjord

La petite maison sur le fjord

J’ai passé trop de temps à la maison dernièrement pour avoir des péripéties intéressantes à raconter. Lors d’une ballade autour de la maison, je me suis rendu compte que l’endroit où j’habite était à lui seul digne de mention.

L’endroit où j’habite était, il y a 40 des champs avec des vaches qui broutaient. On peut en voir la preuve sous la forme des clôtures de pierres ceinturaient les pâturages et aujourd’hui courent entre les maisons.

Voyant les meilleurs terres agricoles du pays disparaître à vu d’œil, les norvégiens ont protégé leur terres agricoles qui restaient. Contrairement au Québec, leur protection du territoire agricole a résisté au passage du temps. Alors aujourd’hui j’ai de belles vaches comme voisines.

N’allez pas croire que la présence de vaches signifie que j’habite dans un trou perdu sans importance! Plusieurs vestiges attestent d’une importance historique et même préhistorique! Les ancêtres des vikings arrivèrent en Norvège par bateaux ici même! Ils gravèrent leur épopée dans la pierre tout près d’ici! Ils érigèrent des menhirs pour dans un alignement mystique pour leur cultes païens dont les secrets se perdent dans l’histoire…

Durant l’ère Viking, l’ultime bataille menant à l’unification de la Norvège se déroula sur les rives du fjord qui porte toujours son nom impossible à prononcer : hafrsfjord. (Et oui, il y a bien 5 consonnes qui se suivent!) Signe que la contrée était prospère et important, un cinquième de tous les hangars à bateaux de l’époque se trouvait dans cette partie du fjord.

Évidemment, ces  hangars ne son plus debout aujourd’hui. On retrouve toute fois beaucoup de hangars à bateaux encore de nos jours. Certains sont vieux, d’autres sont jeunes et la plupart sont des antiquités retapés. Les plus beaux ont été reconverti en maison.

Encore aujourd’hui le quartier de Sunde (Il faut prononcer chaque lettre et les prononcer comme en français. Ex. :Le « un » de sunde se prononce comme « une » en français.) est un quartier prospère où les maisons peuvent se vendre très cher. Jusqu'à 10 millions pour un maison sur le bord de l'eau. 10 millions de couronnes évidemment!

Tout ceci, ainsi que de belles vues et de belles cabanes peuvent être admiré à partir de ma piste cyclable préféré.



samedi 18 septembre 2010

Tolérance et cohabitation

Lors de ma visite d’Amsterdam, fidèle à moi même, je suis allé voir les musés sur l’histoire d’Amsterdam et de la Hollande. Les enseignements qu’un Québec souverain pourrait tirer de l’histoire de la Hollande sont nombreux. Trop pour tous les abordés dans une seule page de carnet. Je me contenterai d’aborder une réflexion qui m’est revenu suite à la lecture de l’actualité du Kirghizistan où après des années de cohabitation pacifique les Kirghizs s’en sont pris à la minorité Ouzbek.

La Hollande, Amsterdam en particulier, était reconnu pour sa grande tolérance religieuse.  Cette tolérance religieuse fut un des éléments clé menant à l’établissement de l’empire commercial et financier que fut la Hollande avant la révolution industrielle. En effet, les juifs qui étaient chassés d’Espagne, du Portugal par l’inquisition et d’Europe de l’est par les pogroms et l’intolérance religieuse trouvèrent refuge à Amsterdam où leurs droits et leurs pratiques religieuses furent tolérés. Cette tolérance attira aussi beaucoup de huguenots de France. Tous ces nouveaux arrivants apportèrent une grande prospérité à la Hollande. Les capitaux qu’ils apportèrent aidèrent certainement mais ce sont surtout les réseaux que ces immigrants apportèrent qui permis de développer le commerce sur lequel se bâti la Hollande.

Cette tolérance religieuse était suffisante pour attirer les opprimés d’Europe à une époque où la répression religieuse faisait couler le sang. Toutefois, elle serait jugée injuste et intolérable de nos jours. En effet, les non-protestants (catholiques et juifs surtout) étaient exclu de la fonction publique, des guildes entre autre. On ne leur permettait pas le prosélytisme et le métissage n’était pas encouragé. Les juifs s’en accommodaient très bien puisse que s’était un désagrément mineur comparer à l’inquisition.

Cette « tolérance » eu pour effet d’aliéner la Flandre pourtant néerlandophone mais de permettre l’épanouissement des juifs d’Amsterdam. Les juifs de Hollande furent certes très épanouis mais on peut se questionner sur leur intégration. Le quartier juif fut longtemps habité quasi exclusivement par de juifs et les juifs habitaient presque exclusivement dans le quartier juif. Les non juifs habitant le quartier juif étaient généralement issus des minorités religieuses ou des non-conformistes comme Rembrandt.

Bref, les juifs hollandais cohabitaient avec les Hollandais sans être tout à à fait intégré. Toujours est-il que la résultante est que lors de la deuxième guerre mondiale, des 150 000 juifs d’Amsterdam 80 % furent déporté et bien peu revinrent à Amsterdam. La communauté juive de Hollande fut, à toutes fins pratiques, anéantie. En comparaison, la quasi totalité des juifs danois furent sauvé des griffes Nazi.

Ceci soulève pour moi de nombreuses questions. Mais un constant s’impose. Pour assurer la pérennité de l’équilibre sociale, il faut une intégration des sous groupes culturels au tout social.

Je me demande donc si la cohabitation en vase clos n’a pas toujours des effets délétères à long terme? Si le multiculturalisme canadien n’encourage pas cette cohabitation en vase clos? Si la cohabitation en vase clos apporte n'est pas gage de pérennité pour les minorités, comment peut-on prétendre que le Québec a intérêt à rester dans le Canada?


lundi 6 septembre 2010

Descendre la montagne d’en bas

Fjord et Péninsule de Stavanger

Cette fin de semaine, moi et ma douce avons choisi de grimper une montagne. Le temps étant superbe, c’était là une magnifique idée qu’évidemment nous ne serions pas les seules à avoir. Comme de raison, une fois arrivé dans la valle d’où partaient les sentiers pédestres, il y avait un monde fou!

C’est bien pour se retrouver dans un bouchon de circulation qu’on va à la campagne les dimanches.

Le stationnement étant plein, on est pris pour se trouver une place où on peut. Cette place se présenta sous la forme d’un espace large comme une yaris plus 20 cm entre 2 autos stationnés devant une grange. L’autre coté étant un mur, il fallu zigonner à la Austin Powers ( voir la séquence du chariot dans le repère de Dr. Evil dans Austin Powers) 1 pour mettre l’auto perpendiculaire à la route et faufiler l’auto dans l’interstice.

Après cet exploit de ma douce, nous arrivâmes à nous extirper de l’auto pour commencer notre excursion. Malheureusement, il y avait tellement de monde que les sentiers menant au renommé et, de toute évidence, encore plus populaire sommet devaient être complètement congestionnés.

Avec un sens exceptionnel de l’improvisation que je ne lui connaissais pas, ma douce trouve une autre excursion à faire dans cette même vallée. Après quelques centaines de mètres, le chemin commence à descendre de manière très directe et très abrupte vers le fjord. Le doute nous assaillit : sommes-nous sur le mauvais chemin?

Maison de schtroumpf rencontré en chemin


On retourne sur nos pas pour découvrir qu’effectivement nous avions manqué un embranchement. Peu après notre retour sur le droit chemin, celui-ci commence à descendre lentement en longeant la montagne. On continue en se disant que cela remontera bien. Les panneaux subséquents confirme que nous sommes sur le bon sentier mais nous continuons à descendre! Finalement, après avoir croiser vaches et moutons, nous arrivons à un belvédère qui jouxte une banlieue.

Le belvédère était minimal, une dalle de béton, une table à piquenique  et une longue-vue.  La vue y était très belle, on pouvait voir le fjord et pratiquement toute la péninsule où git la Stavanger. On pouvait aussi y voir le « sommet » que nous devions atteindre…20 m plus loin et 5 m plus haut! Je suis toujours surpris qu’on puisse avoir une si belle vue ne faisant que descendre!

mardi 31 août 2010

la VOC


Depuis mon passage à Amsterdam, la VOC (compagnie néerlandaise des Indes orientales) m’intrigue et m’ébahis. Et l'histoire de cette compagnie a renforcé mon impression que la transparence et l'équité des actionnaires sont essentielles au bon fonctionnement des compagnies à actions, et pour redonner du pouvoir aux petits épargnants. L'histoire de la VOC est très particulière. À mon avis, elle ne préfigure pas seulement les grandes multinationales, elle démontre (pour ceux qui en douterais encore) que l'état à un rôle structurant à jouer dans l'économie, et particulièrement des "petits" pays. 

État stratège

En effet, la VOC fut créé par une initiative de l'état qui décida d'unir les différentes chambres de commerces des différentes provinces dans la création de cette entreprise. La VOC permis au Provinces-Unis de déclasser commercialement tout ses concurrents européens malgré une population plus petites, un territoire plus petit, des ressources naturelles très limités et une position géographique désavantageuse pour le commerce maritime avec l'orient. Sans cette initiative stratégique de l'état, jamais ce "petit" pays ne ferait parti des grandes nations à avoir bâti un empire colonial.

État régulateur

La chute de ce colosse en 1798 est d'une manière emblématique de la crise financière de 2008-2009  qui a suivi les années de dérégulations. En effet, pour diverses raisons qui mériteraient une étude approfondie, l'état n'intervint pas dans le fonctionnement de la VOC après sa création si ce n'est de tentatives vaines à la toute fin de son existence. La VOC était une société à actions mais les actionnaires avaient bien moins de pouvoir qu'ils ne l'ont de nos jours. Les états financiers qui leurs étaient présentés étaient très partielles et ne pouvaient donner une image juste des profits de la société.1 Le silence des actionnaires était acheté par des dividendes élevés.2 Les actionnaires ne nommaient pas les dirigeants, cette fonction était assuré par les chambres responsables de sa création.3  Ces dirigeants suggéraient aux actionnaires trop critique de vendre leurs actions... Ce qui n'était pas très pertinent dans la mesure où la VOC était un monopole! 4 Parmi les modifications dont la VOC avait un urgent besoin, notons les règles d’éthiques entourant les dirigeants de la compagnie qui travaillait souvent plus dans leur intérêt que dans celui de la compagnie.5 Notons aussi que la rigueur de la règlementation régissant les employés de la VOC combiné à leur maigre salaire en poussa plusieurs à la corruption et à la désertion ce qui raréfia les talents dans la VOC.6 Quand la VOC disparu, les Provinces-Unis ne purent maintenir leur empire coloniale.7

1 La transparence dans les produits financiers et la gestion des compagnies est encore actuelle de nos jours.
2 On a la une certaine ressemblance avec les scandales financiers de nos jours des subprimes à Norbourg.
3 De nos jours les hauts dirigeants ne sont nommés que parts des cliques d'administrateurs souvent liés à des groupes de placements.
4 Ce qui n’est pas sans rappeler les oligopoles qu’on voit de nos jours tel que dans l’industrie automobile.
5 Encore de nos jours l’éthiques, l’intérêt et la rémunération des hauts dirigeants est encore un grande préoccupations
6 La mondialisation et le profit à court terme poussent plusieurs compagnies occidentales rendre leur propre employés moins loyaux.
7 Est-ce le « too big to fail? » Est-ce le sort qui aurait attendu (ou attend) les USA si leur gros joueurs banquiers et automobiles tombaient?

Pour tous ceux qui seraient toujours sceptique comme mon oncle, l'exemple de la VOC en est un de plus en faveur d'un état plus stratège et d'un état régulateur. Mais je suppose que la raison a peu à voir avec ses penchants à droites. Pour moi, la VOC est aussi un exemple de plus en faveur de la souveraineté. Jamais la Hollande n'aurait le statut enviable qu'elle a aujourd'hui, si elle serait restée sous la gouverne d'un autre état. 

Ps. Texte du blogue Sophie Cousineau sur les « progrès » de la « démocratie » dans les sociétés par actions :

« c’est une petite révolution dans la vie des entreprises publiques aux États-Unis. La Securities & Exchange Commission (SEC), la police de la bourse aux États-Unis, vient d’approuver un changement qui donne plus de munitions aux actionnaires d’une société publique qui veulent changer la composition de son conseil d’administration.
Ainsi, c’est une victoire pour les défenseurs des droits des actionnaires minoritaires, bien que les putschistes puissent avoir toutes sortes de motivations, selon qu’il s’agit d’une caisse de retraite, d’un fonds de couverture ou d’une entreprise qui tente une prise de contrôle hostile.
En vertu de la nouvelle règle, un actionnaire qui souhaite proposer sa propre brochette d’administrateurs n’aura plus à envoyer des bulletins de vote distincts aux actionnaires et à faire campagne de l’extérieur, une opération coûteuse qui décourage nombre d’investisseurs. Même si cela lui répugne, l’entreprise visée par un putsch devra mettre les noms des candidats concurrents à ses administrateurs dans ses documents et assumer tous les coûts d’envoi."
Notons que la loi est encore loin d'avoir été approuvé par le congrès.