samedi 14 janvier 2012

À la recherche des Trolls


Mon petit neveu étant fasciné par le Troll, J’ai décidé de profiter d’une des rares journées ensoleillées d’automne pour aller à leur rencontre. J’ai enfourché mon vélo et je suis parti vers la nature norvégienne. J’ai donc pédalé jusqu’au port d’où j’ai pris un bateau pour me rendre à un petit village au fond d’un fjord.  De ce village, en poursuivant plus loin dans la vallée, on arrive dans la nature sauvage où habitent les Trolls. Tu dois savoir que les trolls défendent farouchement la nature dans la quelle ils habitent et embêtent sans répits les humains qui veulent la détruire. Il me fallu donc pédaler pendant de longues heures des pentes abruptes pour aller à leur rencontre. En chemin, les paysages sont magnifiques. C’est souvent comme ça dans les contrées où les trolls habitent. D’un part parce qu’ils choisissent les plus belles nature pour habiter, d’autre part ils entretiennent bien la nature pour qu’elle soit belle et resplendissante mais aussi pour une autre raison. Les trolls sont des créatures magiques qui peuvent avoir une grande variété de taille et de forme. Et comme, ils sont magiques, les trolls ne meurent pas. En fait,quand ils sont très très vieux, les trolls s’endorment et lentement se transforment en pierre. Et ce sont des trolls géants endormis qui forment les jolies montagnes de la Norvège. Alors les trolls d’aujourd’hui, prennent soin de la nature et des montagnes par respect pour leurs parents et au cas ces géants décideraient de se réveiller.




Il m’a fallu beaucoup de temps avant de voir la première maison de troll. Elle était si belle cette première maison de troll que j’ai décidé de la prendre en photo. Je n’ai pas rencontré les trolls qui y habitaient. Il avait un magnifique soleil dehors. Les trolls n’aiment pas beaucoup le soleil alors ils ne voulaient surtout pas sortir dehors! C’est pour ca qu’il vivent en Norvège car ici il pleut au moins 5 jours par semaine. Et le soleil reste couché durant tout l’hiver. Ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai rencontrer un Troll. Il était vieux et le soleil ne l’affecte plus beaucoup. Il était très gentil et tout souriant. Il était très content que j’utilise mon vélo plutôt qu’une auto pour visiter son petit coin de pays.



J’espère que tout aussi tu es gentil avec la nature comme ca les trolls seront très gentils avec toi quand tu viendras me voir ici en Norvège.


vendredi 25 février 2011

La hutte norvégienne

Pour les norvégiens habitant le long de la cote, l’hiver est pluvieux et la neige un événement digne de célébration.  Alors, comment peuvent-ils tous savoir comment skier? Ici, la neige est dans les montagnes.

Durant l’hiver et à pâques, il est traditionnel pour les Norvégiens de partir pour une longue fin de semaine à la « hutte » en montagne (Hytta en norvégien). Les plus fortunés ayant leur propre « hutte »  mais la majorité la loue et souvent à plusieurs famille comme ce fut le cas pour nous. 

On va à la montagne pour le ski évidemment! Pour le ski de fond principalement même si le ski alpin se développe un peu. Et lorsqu’il y de jeunes enfants, le « tour » de ski sera court sur la distance mais entrecoupé de très longue pause où toute la tribu grignote se réchauffe avec du chocolat chaud et du café. On laisse les enfants jouer dans l’espoir qu’ils associent le ski de fond avec le plaisir de jouer dans la neige avec les autres petits de la meute. 

Heureusement, ce ne fut pas notre cas et nous avons pu faire un tour d’une longueur raisonnable. De retour à la « hutte »,  le programme est composé de détente, de nourriture et d’alcool. Surtout l’alcool!

Les norvégiens étant très traditionnalistes, ils aiment garder un coté rustique à la campagne. C’est probablement ce qui explique le piètre déneigement et déglaçage des routes qui s’étiolent à travers vallées et cols pour se rendre jusqu’aux « huttes » de montagnes.



jeudi 24 février 2011

« Bienheureux les insouciants »


Je trouve les Norvégiens bien insouciant. Insouciant du froid qui rentre dans la maison par la porte grande ouverte quand ils jasent avec leurs amis voisins dehors.  Mais ce qui me surprend davantage c’est leur insouciance face à l’immigration. La Norvège n’a pas une tradition d’accueil des immigrants. Cela se reflète dans l’arbitraire qui semble régner dans leur ministère de l’immigration. Mais les Norvégiens ne s’en soucient pas. Pas plus que d’offrir des cours de norvégiens qui ont de l’allure aux nouveaux arrivants. Cela ne pose aucun problème aux Norvégiens. Même les nouveaux arrivants s’en accommode plutôt bien puisse que les Norvégiens se soucient peu de la langue utilisée dans leur environnement de travail. Tant que les messages passent, on peut s’en tirer avec l’anglais.

Les Norvégiens ont une culture complexe et difficile d’approche. Et pourtant, ils ne se soucient que très peu d’intégrer les nouveaux venus. Ils ne sont que 4 millions et ne semble pas pressé de promouvoir leur culture au près des autres. Si les immigrants arrivaient en grand nombre, cela devrait poser problème! Et….

Non! Dans la ville de Stavanger près de la moitié de la main d’œuvre est étrangère et pourtant il n’y a aucun problème. En fait, leur taux d’intégration des immigrants est supérieur à celui du Québec. Et ce sans avoir une loi 101 qui force les parents à envoyer les enfants dans les écoles norvégiennes.

Mais quel est donc leur secret qui ferait rougir la caramilk? Ah! J’oubliais! Ils sont soucieux d’une et d’une seule chose : leur souveraineté!

Leur secret pour préserver leur culture malgré une faible population et sans avoir à déployer beaucoup d’effort est donc d’être un pays.

Ah comme j’envie leur insouciance! Ou serais-ce les Québécois qui sont insouciant? Pourrait-ils régler leurs problèmes si ils avaient moins à se soucier d’assimilation?

samedi 11 décembre 2010

Le cout d'un vélo gratuit


J’ai laissé mes patins à Montréal car nous allions directement vers l’automne norvégien qui a la réputation d’être très pluvieux.

Rendu dans la ville la plus cher au monde à 5 $ chaque trajet d’autobus ( Stavanger est plus cher qu’Oslo ),  je me suis vite mis à la recherche d’un moyen de locomotion. J’ai commencer par chercher dans le garage de mes beaux-parents. À leur grande surprise, j’y ai déniché l’objet de ma convoitise. J’étais très heureux d’avoir d’accès à un vélo et j’ai demandé d’en hériter sur le champ. Après un petit essai, j’ai constaté que le pneu arrière était à remplacer.

Remplacement du pneu arrière et de la chambre à air :  80 $
Nouveau casque de vélo : 80$
Nouveau cadenas : 40$

Après le 21 septembre, les jours sont devenu ridiculement court.
Lumière pour vélo : 100$
Après 2 mois d’utilisation le très vieux caoutchouc du pneu avant s’est littéralement mis à tomber en morceaux. Idem pour le garde boue, l’automne norvégien étant à la hauteur de sa réputation…
Pneu, chambre à air et garde boue : 100$

Donc 400$ dollar jusqu’à maintenant!

Mais la liberté que m’offre le vélo et l’opportunité de faire du sport, ca n’a pas de prix.

ps Désolé, Joe, il fait -8 avec de la neige depuis un mois, les photos du vélo vont attendre un peu.

jeudi 28 octobre 2010

Bergen sous la neige

Cette fin de semaine, ma douce voulait absolument aller au BIFF. Le QUOI? Ben voyons! Le BIFF! C’est évident, tout le monde connaît le Bergeninternasjionalfilmfestivalen! Ah!

Du temps où elle était étudiante au bac à Bergen, le festival du film était le gros événement de l’année, un peu comme le FIJM peut l’être à Mtl. Durant la semaine du festival, elle avait l’habitude de sécher ses cours pour voir les films, se gavaient de films de toutes origines et discutaient avec les acteurs et les réalisateurs après les représentations. Le voyage à Bergen offrait, en plus du Biff, l’oportunité de rendre visite à ses amies d’Université qui sont resté à Bergen…vraiment, l’occasion était trop belle de replonger dans son passé estudiantin. Bref, je n’avais pas le choix d’aller me frotter au Biff dans la ville où il pleut 300 jours par année.

Je m’attendais donc à partir vers la pluie mais un vague de froid s’abattit sur la région. Cette intervention divine transforma la pluie en neige et les maisons détrempées en cartes de Noël. Le trajet de 5 heures sur les 208 km de routes qui séparent les 2 villes fut magnifique. Qui plus est, à l’exception de la neige qui nous accueilli à Bergen vendredi soir, nous avons eu droit à deux journées de beau soleil. Un baume précieux dans ces contrées à ce temps-ci de l’année. Les sommets enneigés des montagnes environnant Bergen donnait l’impression d’être au milieu des alpes. Très jolie et pittoresque. Comme un cadeau de Noël juste avant l’Halloween.

Pour resserrer les liens familiaux, ma douce décida que nous resterions chez son frère. Étant donné que les discussions n’eurent lieu qu’en Norvégien, je ne me suis pas senti visé par le resserrement du tricot familiale. L’appartement fraternel était plutôt éloigné du centre-ville. Mais, grâce à la magie d’un tramway flambant neuve, il nous fut très facile d’aller sortir avec les amies.

Petite indiscrétion à lire sur les tramway plus loin

Ce fut très agréable de sortir à Bergen même si tous les bars étaient pleins à cause du fameux Biff. Nous avons tout de même trouvé un pub qui servait les bières à un prix plus raisonnable qu’à Stavanger (10$ plutôt que 15$ pour la pinte). Même le lendemain, il était difficile de trouver des places dans les restaurants. Décidément, le Biff a un effet bœuf! Alors que ma douce m’assurait que nous passerions la fin de semaine dans les salles de cinéma, nous n’avons vu que 2 films. D’une part, certains films étaient pleins, d’autre part certaines plages horaires n’offraient rien d’intéressant, et finalement d’autres plages horaires étaient réservées à la consommation d’alcool. Désolé Xavier Dolan, les discussions entre amis ont été préféré à ton film.

Le froid qui sévissait cette fin de semaine à Bergen m’a permis de constater que les Norvégiens habitant la cote ouest de la Norvège ne connaissent pas l’hiver! Ce n’est pas tant le fait que tous se plaignaient du froid ou que leurs habillements n’étaient pas hivernaux. C’est plutôt dans leur incompréhension de la manière de garder la chaleur à l’intérieur. Les doubles portes sont inexistantes dans les commerces, personne ne montre d’empressement à fermer les portes. L’exemple le plus frappant fut dans le pub irlandais. On y buvait depuis quelques temps lors qu’on commence à avoir froid… très froid. On remet nos manteaux puis on essaye de voir si la porte est ouverte. Comme de raison, elle est grande ouverte même si personne ne rentre ou ne sort. Je me dirige donc pour fermer la porte mais … Oh surprise! Elle est barrée pour qu’elle ne puisse se refermer! Lorsque je demande au barman si on peut fermer la porte pour avoir moins froid, je constate qu’il a chaud puisqu’il s’est collé un calorifère dans le dos! Malheureusement, l’exemple n’est pas unique, quand se n’était pas la porte, s’était la fenêtre.

L’arrivé précoce de la neige à forcer plusieurs à changer précipitamment les pneus sur leur auto. En fait, je devrais dire les roues. Les couts de main d’œuvre étant si élevé en Norvège, personne ne prend la peine d’aller chez le concessionnaire. Tous changent les roues de leurs autos eux mêmes!

Tramway et Tramway
Ou petite indiscrétion à l’attention de Projet Montréal.

J’ai longtemps été très critique des tramways, au point de m’opposer à leur implantation telle que proposée à Montréal. Voici la liste de tares congénitales que je leur reprochais. Ils sont bruyants (bien que de moins en moins). Ils encombrent le ciel d’Hérouves (en a déjà assez à Outremont! Plus et on serait rebaptisé Hérouveville!). Mais surtout, je trouve qu’ils encombrent les rues qui à Montréal sont déjà bien assez encombré surtout en Hiver. Mon expérience des tramways d’Oslo avait en parti confirmer mes craintes. Installé sur les boulevards, ils les rendent franchement hostiles aux piétons (ce qui est contraire à l’intention) et délicats pour les automobiles. Les accrochages, stationnements en doubles et autres obstacles temporaires sur leurs rails perturbent le fonctionnement des tramways de manières non pas fréquentes mais plus souvent que souhaitable. Et pour finir, les chutes de neiges même sur un système conçu à cet effet, entrainent des opérations de déneigement qui  paralyse le réseau de tramway.

Ma visite à Bergen m’a un peu réconcilié avec le concept du tramway. Si on ne peut utiliser le concept de tramway telle qu’il était utilisé jusque dans les années ’50, on peut certainement l’adapter aux nouvelles réalités comme ils ont fait à Bergen. Le tramway à Bergen ne cohabite pas avec les autos. Il emprunte soit des chemins qui étaient des terrains vagues, soit il circule à coté de la route, soit il a carrément délogé les voitures de la rue.

Donc, avec cette logique, le projet de mettre des tramways sur l’avenue du parc serait remplacé par un tramway sur une rue comme Hutchison ou l’Esplanade qui seraient alors fermé à la circulation automobile. J’espère que nos dirigeants s’inspireront des meilleurs exemples lorsque les tramway seront installé au Québec.

Indiscrétion terminée!


mardi 28 septembre 2010

Beaux bateaux et pick-up des mers

Je m’étais de je devrais toujours apporter ma petit caméra avec moi pour pouvoir prendre toutes les belles bébelles que je pourrais rencontrer. Bien sur, c’était  une bonne idée, mais la pratique fait qu’on oublie vite.


La réalité me rattrape lors de mon 2e cours de norvégien. Me rendant au centre-ville, j’aperçois « Le Grand-Bleu ». Un énorme yacht privé que seule les riches magna du pétrole peuvent se permettre. De plus, de retour chez moi j’apprends que les photos de ce bateau sont très rares car l’ex et le nouveau propriétaire sont très très discret…(comment peut-on être discret avec un bateau comme celui-ci?).

Grommelant, je me jure de ne plus jamais sortir sans ma caméra! Je n’ai aucune raison de ne pas l’amener car elle est petite et légère et se transporte bien.

Fidèle à moi-même, je l’oubli encore quand je sort faire l’épicerie. Le hasard, fidèle à lui-même, place sur ma route un joli petit hérisson peu farouche et un magnifique cormoran faisant des acrobaties ridiculement près de moi.

Inutile de vous dire que la première chose que je fit en arrivant fut de placer ma caméra dans une des poches de mon manteau.

J’ai revu plusieurs bateaux intéressant dans le port de Stavanger depuis. La majorité sont ce que je considère être les pick-up de la Mer du nord.  J’en vois tellement que j’arrête de les photographier. Ils sont aussi fréquents que les annonces de pickup durant les parti du canadien de Montréal. L’autre type prédominant de bateau ce sont les bateaux de croisière. Je soupçonne qu’ils migreront vers le sud maintenant. Pour finir, il m’est arrivé de voir 2 grands voiliers.




Équinoxe

L’équinoxe vient de passé il y a une semaine exactement. C’est une date très importante…surtout pour un étranger vivant en Norvège. Avant le 21 septembre, les journées sont plus longues ici qu’à Montréal. Maintenant, cela s’inverse. Les jours deviennent très rapidement plus petit ici. On perd 5 minutes de clarté par jours, ou plus d’une demi heure par semaine.

Je vous rejaserai de l’impact psychologique quand les jours seront vraiment très court. Mais ici, tous s’active à finir ce qu’ils ont prévu pour l’extérieur pour pouvoir le faire à la clareté.




lundi 27 septembre 2010

La petite maison sur le fjord

La petite maison sur le fjord

J’ai passé trop de temps à la maison dernièrement pour avoir des péripéties intéressantes à raconter. Lors d’une ballade autour de la maison, je me suis rendu compte que l’endroit où j’habite était à lui seul digne de mention.

L’endroit où j’habite était, il y a 40 des champs avec des vaches qui broutaient. On peut en voir la preuve sous la forme des clôtures de pierres ceinturaient les pâturages et aujourd’hui courent entre les maisons.

Voyant les meilleurs terres agricoles du pays disparaître à vu d’œil, les norvégiens ont protégé leur terres agricoles qui restaient. Contrairement au Québec, leur protection du territoire agricole a résisté au passage du temps. Alors aujourd’hui j’ai de belles vaches comme voisines.

N’allez pas croire que la présence de vaches signifie que j’habite dans un trou perdu sans importance! Plusieurs vestiges attestent d’une importance historique et même préhistorique! Les ancêtres des vikings arrivèrent en Norvège par bateaux ici même! Ils gravèrent leur épopée dans la pierre tout près d’ici! Ils érigèrent des menhirs pour dans un alignement mystique pour leur cultes païens dont les secrets se perdent dans l’histoire…

Durant l’ère Viking, l’ultime bataille menant à l’unification de la Norvège se déroula sur les rives du fjord qui porte toujours son nom impossible à prononcer : hafrsfjord. (Et oui, il y a bien 5 consonnes qui se suivent!) Signe que la contrée était prospère et important, un cinquième de tous les hangars à bateaux de l’époque se trouvait dans cette partie du fjord.

Évidemment, ces  hangars ne son plus debout aujourd’hui. On retrouve toute fois beaucoup de hangars à bateaux encore de nos jours. Certains sont vieux, d’autres sont jeunes et la plupart sont des antiquités retapés. Les plus beaux ont été reconverti en maison.

Encore aujourd’hui le quartier de Sunde (Il faut prononcer chaque lettre et les prononcer comme en français. Ex. :Le « un » de sunde se prononce comme « une » en français.) est un quartier prospère où les maisons peuvent se vendre très cher. Jusqu'à 10 millions pour un maison sur le bord de l'eau. 10 millions de couronnes évidemment!

Tout ceci, ainsi que de belles vues et de belles cabanes peuvent être admiré à partir de ma piste cyclable préféré.